Journal de Khole : Lucien et le Dernier Refuge

15 Octobre 1975

J’ai franchi la porte d’un bar nommé « Le Dernier Refuge », guidé par une source anonyme. L’atmosphère était lourde, presque palpable, comme si les murs eux-mêmes étaient imprégnés de mystères non résolus. Lucien, le patron, m’a accueilli avec un regard qui en disait long.

Lucien était un homme d’âge mûr, les cheveux légèrement grisonnants et les yeux d’un bleu profond. Il dégageait une aura de sagesse et de connaissance, comme si les années passées à gérer ce bar avaient fait de lui un gardien de secrets.

« Vous devez être Khole, l’enquêteur de l’étrange, » a-t-il dit, en me servant un verre de whisky. « Je sais pourquoi vous êtes ici. »

Intrigué, je lui ai demandé comment il avait acquis cette connaissance. « Dans ce métier, il est crucial de savoir qui entre et qui sort. Surtout quand le bar s’appelle ‘Le Dernier Refuge’, » a-t-il répondu.

Lucien m’a ensuite expliqué que « Le Dernier Refuge » n’était pas un simple bar. C’était un lieu de passage, un sanctuaire pour ceux qui, comme moi, cherchaient à comprendre les mystères de l’étrange. Il était le gardien de ce refuge, veillant à ce que les forces obscures restent à leur place.

« Je suis ici pour guider ceux qui cherchent et pour protéger ce monde des choses qui ne devraient pas le franchir, » a-t-il ajouté.

En quittant « Le Dernier Refuge », je me suis senti à la fois troublé et éclairé. Lucien n’était pas seulement un barman ; il était un gardien de la frontière entre notre réalité et l’étrange. Et même si je savais que nos chemins se recroiseraient, je ne pouvais m’empêcher de me demander combien d’autres « derniers refuges » existaient dans le monde, et qui les gardait.